Il semble aujourd’hui indispensable d’élargir son champ de vision et de repenser l’idée d’un féminisme unique vers l’acceptation des féminismes. Cette exclusion dévoile un ras-le-bol des femmes racisées qui ne se sentent pas représentées voire exclues d’un féminisme dont les revendications écartent plusieurs facteurs irréversibles, dont le racisme. Nasma affirme que « avec l’afro féminisme, je me suis rendue compte que depuis le début, le féminisme n’est que pour [les femmes blanches] et que si elles ont réussi à autant se libérer aujourd’hui c’est parce que toutes les tâches ‘’chiantes’’ : faire le ménage, s’occuper des enfants… elles les ont déléguées à des femmes de couleur. Qui s’occupe de leurs parents dans les maisons de retraites ? Qui fait le ménage dans les entreprises ? Bah ce sont nos daronnes à nous ! […] C’est pour ça que je ne peux vraiment pas m’identifier à ça. Le but n’a jamais été qu’on se libère toutes. Le but c’était qu’elles se libèrent et qu’elles puissent être au même niveau que les hommes blancs ».
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